Définition de l’expression “Se faire un sang d’encre”
Quand on emploie “se faire un sang d’encre”, c’est pour dire qu’on se fait du souci, on s’inquiète fortement, on angoisse à l’idée que quelque chose de grave se produise. On est extrêmement préoccupé.
Cette expression est surtout utilisée quand on attend des heures et des heures. Par exemple, qu’une personne revienne à la maison, ou qu’elle nous passe un coup de fil. Lorsqu’on espère des nouvelles de quelqu’un qui n’en a pas donné depuis un moment, voire longtemps. Ou bien qu’un membre de la famille est parti crapahuter quelque part et qu’on est mort d’inquiétude !
Origine de l’expression
Dérivée de l’expression “se faire du mauvais sang”, selon le site Projet Voltaire, “se faire un sang d’encre” viendrait du Moyen Âge – encore une ! En effet, à l’époque, le bon équilibre du sang était essentiel pour être en bonne santé, je cite :
Les médecins savaient ce qui pouvait déséquilibrer ces humeurs et il leur fallait agir pour retrouver cet équilibre. Jusqu’au début du 19ème siècle, c’était la technique de la saignée qui était utilisée afin de purifier le corps et le rééquilibrer.
Comme l’excès de sang était une des causes de déséquilibre des humeurs, c’est cela qui aurait généré ce sentiment d’angoisse et d’inquiétude.
Vrai ou pas, selon des croyances médiévales, c’est l’excès de sang dans le corps qui lui aurait donné une couleur plus foncée. S’ensuivrait alors l’usage de l’expression “se faire un sang d’encre”.
On emploie aussi “se faire du mouron”, “se ronger les sangs”. D’ailleurs, d’autres expressions liées au sang existent, comme “avoir le sang chaud” ou “garder son sang froid”, mais je les garde au chaud pour plus tard !
Traduction en anglais
Littérale : “To bleed ink”
Équivalent : “To be worried sick” (être malade inquiet)
Merci pour l’explication Audrey !
J’ai l’ai bien noté à l’encre indélébile de ma mémoire !
Merci à vous pour vos mots !