Définition de l’expression « cage dorée »

Ça ne m’arrive jamais de parler des livres que je lis, mais j’ai illustré cette expression après avoir lu le thriller « La cage dorée » et sa suite, « Des ailes d’argent« , de Camilla Läckberg, célèbre auteure suédoise.

Sans spoiler, j’ai été prise par l’évolution de l’histoire de la protagoniste, Faye, et de l’emprise de son mari sur elle. Au quotidien, se voir diminuée, humiliée, maltraitée puis trompée par l’homme qu’on croyait aimer, pour enfin se réveiller et s’élever. Reprendre sa confiance en soi, ses pouvoirs au travers d’une vengeance ô combien nécessaire pour se protéger et protéger sa progéniture des griffes du mâle. Si la condition des femmes victimes de violences conjugales vous émeut, ou si vous souhaitez mieux comprendre l’enfer subi au quotidien dont trop de femmes souffrent, ces livres sont pour vous.

Comme ces lectures m’ont scotchée, j’ai décidé d’illustrer le titre « La cage dorée » et de creuser un peu plus.

Qu’est-ce que le syndrome de la cage dorée ?

Dans ce livre (ou peut-être même chez vous), Faye vit dans une cage dorée : elle a « tout pour être heureuse » aux yeux de la société. Sur le papier, c’est parfait. Grande baraque, meubles immaculés, belle bagnole… Sauf que dans l’intimité, c’est l’enfer. « Pourquoi n’est-elle pas partie ? » Sentiments conflictuels, peur de mourir. La personne censée vous épauler vous descend constamment, vous violente, et pourtant vous couvre de cadeaux. C’est la définition même de souffler le chaud et le froid. On est au plus bas, on active son mode automatique pour survivre – ce que le roman reflète parfaitement.

Wikipédia définit le syndrome de la cage dorée comme tel :

État de soumission malgré des conditions apparaissant très attrayantes.

En d’autres termes, vous l’aurez compris, c’est accepter de vivre dans un confort matériel avantageux (on parle de « zone de confort ») au détriment de sa liberté. Quitter sa prison ou sa cage dorée implique d’en perdre les avantages (financiers, matériels, sécuritaires, etc.). Malheureusement, c’est souvent la raison qui nous empêche d’avancer dans cette triste situation.

Le syndrome de la cage dorée s’inscrit dans le domicile familial avec ses violences psychologiques et/ou physiques, mais pas que. Au travail aussi, on peut aussi être victime du même syndrome : le harcèlement psychologique dévastateur d’un collègue ou d’un supérieur hiérarchique malgré un beau salaire à la fin du mois.

Pourquoi les mots « cage » ou « prison » ?

Métaphoriquement, une « cage » fait référence à la privation de liberté de l’oiseau, tout comme la cellule de prison réduit son prisonnier à vivre entre quatre murs.

Peut-on aussi parler du « syndrome de Stockholm » ?

Vous avez certainement entendu parler du syndrome de Stockholm : c’est un phénomène psychologique étrange qui peut se produire entre une victime et son bourreau. Ou entre des otages et leur agresseur qui développent un mécanisme d’adaptation leur permettant de s’en sortir face à la menace, de survivre.

Traduction en anglais

Littérale : « Golden cage », « Gilded cage »

Équivalent : « A bird in a gilded cage » (Un oiseau en cage dorée), « Gilded cage » (Cage dorée), « Like a bird in cage » (Comme un oiseau en cage)

Expressions à découvrir...

Laisser un commentaire

error: Contenu protégé !

En savoir plus sur Les Dédexpressions

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading